Comment réduire ses déchets en Nouvelle-Calédonie ?

Selon l’association Zéro déchet en Nouvelle Calédonie, chaque année, un Calédonien produit environ 490 kg de déchets. 3 % de ces déchets sont apportés dans des points de collecte qu’on appelle des points d’apport volontaire dans le but d'être recyclés. Le reste est enfoui à l’ISD de Gadji soit 160 000 tonnes. Alors comment réduire ses déchets, pas à pas ?

La gestion des déchets en NC

Les idées reçues laissent entendre que le tri sélectif en Nouvelle-Calédonie ne sert à rien puisque les déchets sont enfouis à Gadji. Cette croyance est née d’une période de six mois pendant laquelle les matières recyclables n’étaient plus livrées au Centre de traitement du Mont-Dore, mais directement à l’enfouissement de Païta.
Or, ça n’est plus le cas. De nombreuses actions ont été mises en place par les communes, les provinces et le gouvernement pour améliorer la gestion des déchets sur le territoire.

Le service de collecte des déchets

Le service de collecte standard

Le service de collecte des déchets ménagers est un service essentiel assuré par la plupart des communes, visant à assurer une gestion efficace et responsable des déchets produits par les foyers. En effet, la collecte des ordures ménagères est une étape cruciale dans le processus global de traitement final des déchets, qui doit être effectué de manière responsable et durable pour protéger notre environnement.

Ainsi, afin de mutualiser les coûts et d'optimiser les moyens de traitement final des déchets, la majorité des communes ont choisi de regrouper leurs ressources et de mettre en place des systèmes de collecte et de traitement communs. Ces systèmes peuvent inclure des centres de tri, des installations de compostage et de recyclage, ainsi que des décharges contrôlées pour les déchets non recyclables.

La gestion des déchets est une préoccupation croissante dans notre société, car les déchets mal gérés peuvent avoir des impacts graves sur la santé publique et l'environnement. Il est donc essentiel que chacun d'entre nous contribue à cette mission en faisant preuve de responsabilité dans la gestion de nos propres déchets et en suivant les règles établies par nos municipalités pour la collecte et le traitement final des déchets ménagers.

En apport volontaire

La majorité des déchets verts et encombrants sont apportés volontairement sur les déchèteries, les points d'apport volontaire (PAV) ou les centres de tri et traitement (CTT). Les communes disposant de ces installations ont généralement mis en place un système de collecte des ordures ménagères efficace. Cela signifie que les déchets ménagers peuvent être facilement et régulièrement collectés dans les quartiers résidentiels.

D'un autre côté, les dépotoirs ou les décharges contrôlées acceptent généralement tous types de déchets, car les communes qui utilisent encore ce type d'équipement ne disposent souvent ni d'infrastructures de collecte en apport volontaire (comme les déchèteries), ni de systèmes de collecte en porte-à-porte efficaces. Les habitants doivent donc se rendre eux-mêmes à la décharge pour y déposer leurs déchets, qu'ils soient ménagers, verts ou autres.

En apport volontaire en PAV pour participer à la prévention des déchets

L'apport dans les points d'apport volontaire (PAV) concerne principalement les emballages et les matières recyclables comme les canettes en aluminium, le verre, le papier/carton. Certains déchets réglementés, tels que les piles et les déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E), peuvent également être déposés dans ces points d'apport volontaires via 44 bornes de ramassage en Province Sud.

L'apport volontaire dans les PAV est un moyen pratique et efficace pour trier les matériaux recyclables. Il est possible de les réutiliser pour la production de nouveaux produits, réduisant ainsi les déchets destinés à la décharge ou à l'incinération. Le dépôt spécifique de certains déchets réglementés tels que les piles et les D3E dans les PAV permet de garantir leur traitement responsable et de prévenir leur impact négatif sur l'environnement.

Les infrastructures d’enfouissement et de valorisation des déchets

Les déchets ménagers collectés en porte-à-porte ou via les infrastructures de collecte sont voués à être enfouis (déchets non dangereux et non valorisables) ou valorisés.

Pour l'enfouissement, il existe deux options : les déchets non dangereux et non valorisables peuvent être stockés dans des installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND) conformes aux normes, ou dans des dépotoirs non conformes. Le déploiement de ces infrastructures suit une logique territoriale, avec une répartition en fonction des bassins de population ou des zones géographiques. Les déchets ménagers y sont regroupés et stockés de manière permanente.

L’Ademe en Nouvelle-Calédonie accompagne la modernisation de la gestion des déchets pour le compte de l’État et participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de la maîtrise de l’énergie, des déchets et plus globalement du climat et de la transition énergétique et écologique.

Réduction des déchets à la source, les solutions en Nouvelle-Calédonie

Les déchets ménagers collectés par le biais de la collecte en porte-à-porte ou des infrastructures de collecte sont soumis à deux destins possibles : l'enfouissement ou la valorisation.

La réduction des déchets passe aussi par une consommation plus responsable. N’hésitez pas à prendre connaissance de notre article consacré à la consommation bio en Nouvelle-Calédonie.

Parce que le meilleur des déchets est celui qu’on ne produit pas.

Les bocaux et les sacs sont vos amis

La consigne des bouteilles

La consigne pour réemploi des bouteilles présente de nombreux avantages. Elle permet aux consommateurs d'économiser sur le coût de l'emballage jetable, qui peut représenter une part importante du prix de vente d'un produit. De plus, la consigne contribue efficacement à la lutte contre l'abandon de déchets dans la nature en donnant une valeur aux bouteilles.

Mais le principal avantage de la consigne réside dans son faible impact environnemental. En effet, la réutilisation permet d'éviter la fabrication d'un nouvel emballage, qui est une étape énergivore et consommatrice de ressources.
Une étude réalisée en avril 2009 sur le dispositif de consigne de bouteilles de bière en Alsace a démontré que les bouteilles réutilisables ont un bilan nettement meilleur que celui d'une bouteille en verre jetable (même recyclée).

La consigne permet de réaliser une économie de 4 fois la consommation d'énergie primaire, de diviser par 5 les émissions de gaz à effet de serre et d'économiser un tiers d'eau pour 20 réutilisations en moyenne. La consigne est donc un dispositif qui cumule les bons points.

Et la consigne est possible dans vos magasins Biomonde de Nouméa et de Dumbéa !

Le Vrac et les emballages réutilisables

C’est une excellente alternative aux déchets puisqu’ils permettent de n’utiliser que ce que vous consommer.

Nous avons tous été élevés dans un monde ou le supermarché est une révolution, une façon d’aller vite, plus vite. Or, dans une démarche de réduction des déchets, l’étape des courses peut sembler laborieuse.

Le fait d’opter pour des sacs en tissus, aidés par l’interdiction de vente et de proposition de plastique à usage unique, permet de faire un pas dans cette direction.

Les commerces proposent de plus en plus de solutions.

Vos magasins Biomonde à Nouméa et Dumbéa, par exemple, proposent des sacs réutilisables, des gourdes réutilisables et tout le nécessaire pour des courses sereines et respectueuses de l’environnement.

Un consommation plus naturelle

Mais que serait une consommation plus responsable sans l’utilisation de produits plus naturels ?

Les emballages des produits cosmétiques par exemple ou encore les additifs et autres conservateurs utilisés sont de véritables polluants pour la planète mais aussi pour votre santé.

Optez pour une nouvelle routine cosmétique bio et naturelle est un choix de taille pour participer à la prévention des déchets, et de votre santé.

Mais pas que. L’aromathérapie est aussi une excellente solution pour pallier les petits bobos de façon bio et naturelle sans avoir recours à l’industrie chimique.

La prévention des déchets est une affaire qui nous concerne tous. À l’occasion de la prochaine journée mondiale du recyclage le 18 mars, pourquoi ne pas en profiter pour changer une habitude de consommation qui ferait du bien à notre beau caillou ?

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